Bienvenue :

VOUS VOILA SUR L' ANCIEN BLOG
D.A....ARLES !
VOUS POUVEZ NOUS RETROUVER SUR OVERBLOG
http://desirs-d-avenir-arles.over-blog.com/

MAIS RESTE ACTIF CES
Messages/Actu et ARCHIVES....
Entre autres...
Proposez ENCORE vos messages via les commentaires ou directement avec l' Email suivant :

daarles.comitdsirdavenirarles@gmail.com

Prochaine réunion DA Arles le ...:
Pour OJ/Adresses des réunions faites nous un Email...


VOUS POUVEZ AUSSI VOUS ABONNER GRATUITEMENT AUX NEWS ET BLOG CI DESSOUS....pour avoir tous les messages publiés au fur et à mesure...

à bientôt.

L’association "Désirs d’avenir" se propose de fédérer toutes celles et tous ceux qui trouvent que notre société devrait aller mieux... qu'il faut s'en donner les moyens , pour cela débattre et construire ensemble des propositions...dans l'esprit de la gauche.
L'objet de l'association est de réfléchir à la situation sociale, politique et économique en France, en Europe et dans le Monde et de contribuer, notamment par ses propositions, à son amélioration, dans un esprit de justice sociale.
Pour cela, elle réunit les personnes qui souhaitent contribuer à cette réflexion et conduit toutes les actions permettant d'atteindre ces objectifs,
Le siège social est fixé à Paris (10°), 38-40, Rue du Faubourg Saint-Martin.



lundi 9 mars 2009

CRISE...DEBAT mardi 3 mars à St Martin De Crau:


MESSAGE:
La soirée a été trés sympathique...
Réunion participative...pour que la pensée unique des médias puisse être contredite et éclairée...
Vivement d'autres débat dans la même veine.
7t la Réunion débat: LA CRISE...mardi 3 mars à St Martin De Crau
salle AQUI SIAM BEM 18H00.

un point de vue:

Source / auteur : CADTM

11 mars 2009


par Damien Millet – Eric Toussaint [1]


Avec la crise internationale déclenchée à l’été 2008, tous les dogmes néolibéraux ont été battus en brèche et la supercherie qu’ils représentaient a été mise à jour. Ne pouvant nier leurs échecs, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) prétendent avoir abandonné les politiques néolibérales connues sous le nom de « consensus de Washington ». Bien que discréditées, ces deux institutions profitent pourtant de la crise internationale pour revenir sur le devant de la scène.


Pendant des décennies, elles ont imposé aux forceps des mesures de déréglementation et des programmes d’ajustement structurel qui ont conduit immanquablement à l’impasse actuelle. C’est un réel fiasco pour la Banque mondiale et le FMI qui doivent maintenant répondre de leurs actes devant l’opinion publique mondiale.


De surcroît, leurs prévisions économiques ne sont pas fiables : en novembre 2008, le FMI pronostiquait une croissance mondiale à 2,2% pour 2009, avant de la revoir à la baisse à 0,5% en janvier, puis de l’estimer finalement négative en mars. En fait, ses experts défendent la cause des grands créanciers face aux citoyens dont les droits fondamentaux sont de moins en moins garantis.


Alors que la situation économique se détériore rapidement, les grands argentiers du monde s’efforcent de garder la main et de donner à un FMI discrédité et délégitimé le rôle du chevalier blanc qui va aider les pauvres à faire face aux ravages de cette crise. Or c’est tout le contraire qui se passe. Les principes défendus par le FMI depuis les années 1980 et combattus par le CADTM depuis sa création sont toujours de mise. Les gouvernements qui signent un accord avec le FMI pour se voir prêter des fonds doivent appliquer toujours les mêmes recettes frelatées, qui aggravent la dégradation des conditions de vie des populations.


Sous la pression du FMI dirigé par Dominique Strauss-Kahn, plusieurs pays confrontés aux effets de la crise s’en sont pris aux revenus des salariés et des allocataires sociaux. La Lettonie a imposé une baisse de 15% des revenus des fonctionnaires, la Hongrie leur a supprimé le 13e mois (après avoir réduit les retraites dans le cadre d’un accord antérieur) et la Roumanie est sur le point de s’engager aussi dans cette voie. La potion est tellement amère que certains gouvernements hésitent. C’est ainsi que l’Ukraine a récemment jugé « inacceptables » les conditions imposées par le FMI, notamment le relèvement progressif de l’âge de mise à la retraite et la hausse des tarifs du logement.


Il est temps de dénoncer le double langage du FMI et de Dominique Strauss-Kahn, qui, d’une part, demandent à la communauté internationale d’augmenter les efforts pour atteindre des objectifs de développement du millénaire déjà bien tièdes et, d’autre part, forcent les gouvernements ayant recours à ses services à baisser les salaires dans la fonction publique. Il s’agit là de l’exact opposé d’une vraie véritable politique destinée à faire face à la crise en défendant l’intérêt de ceux qui en sont victimes.


Pour répondre à la crise des années 1930, le président états-unien Franklin Roosevelt avait été amené par la mobilisation sociale à réduire le temps de travail tout en augmentant les salaires, les allocations sociales et les droits des travailleurs, notamment en garantissant le droit de syndicalisation. Avec le New Deal, Roosevelt avait mis en place une réforme fiscale qui augmentait les prélèvements sur le capital. Le « socialiste » Dominique Strauss-Kahn est bien loin d’avoir la carrure de Franklin Roosevelt et continue coûte que coûte à défendre l’intérêt des grands créanciers qui l’ont nommé à ce poste lucratif.


Le FMI démontre donc une fois de plus qu’il est un instrument docile au service de ceux-là mêmes qui ont provoqué la crise financière actuelle.

Dans cette période de grande déstabilisation monétaire (comme les variations énormes de parité entre le dollar et l’euro depuis un an), le FMI se révèle incapable de proposer la mise en œuvre d’une taxe de type Tobin-Spahn qui réduirait les variations des cours de change en combattant la spéculation et qui permettrait de réunir enfin les fonds nécessaires pour éradiquer la pauvreté et libérer le développement. Pourtant depuis sa création en 1944, l’obligation de favoriser le plein emploi figure explicitement dans les missions du FMI qui agit donc en violation de ses propres statuts.


La crise financière et économique mondiale souligne la faillite de la déréglementation des marchés financiers et de l’abandon du contrôle sur les mouvements de capitaux, prônés par le FMI. Cela rend indispensable la recherche d’une nouvelle architecture internationale basée sur le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels (1966) et sur la Déclaration des Nations unies sur le droit au développement (1986).

Mais une telle logique ne s’imposera pas sans inversion du rapport de force. Si, sous la poussée des mobilisations populaires, un nombre suffisant de gouvernements ne met pas en place une telle alternative, la Banque mondiale et le FMI seront en mesure de surmonter leur crise en mettant à profit la chute des prix des produits de base pour entraîner les pays exsangues vers une nouvelle dépendance envers leurs crédits, dont la substance visera davantage à sauver le système qu’à satisfaire des critères humains et écologiques.


Pour toutes ces raisons, la seule solution acceptable passe par l’abolition immédiate du FMI et de la Banque mondiale, et leur remplacement par des institutions radicalement différentes, centrées sur la satisfaction des besoins humains fondamentaux.


Notes

[1] Damien Millet est porte-parole du CADTM France (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde, www.cadtm.org). Eric Toussaint est président du CADTM Belgique. Ils sont auteurs du livre 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, CADTM/Syllepse, novembre 2008.

Aucun commentaire: