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Focus sur la Guadeloupe
29 janvier 2009 - 13:03
Par Marlène Bourgeois-Miraculeux, maire de Capesterre-de-Marie-Galante
Sur la situation qui prévaut en Guadeloupe depuis plusieurs semaines, les télévisions nationales sont pratiquement muettes et l'actuel gouvernement bizarrement mal-entendant. Pénuries d'essence, grève générale... La situation est très grave,quasi explosive. Les choses peuvent dégénérer d'une seconde à l'autre.
Le peuple guadeloupéen réclame légitimement,comme partout en France métropolitaine,une augmentation de son pouvoir d'achat avec le relèvement immédiat des bas salaires, comme l'avait promis le président de "tous les Français". C'est la principale des 148 revendications de la plateforme présentée par les 45 syndicats, condition sinequanone pour suspendre la grève en attendant la fin des négociations.Les revendications portent sur :
-le niveau et les conditions de vie (salaires,logement,environnement,...)
-l'éducation
-la formation professionnelle
-l'emploi
-les droits syndicaux et les libertés syndicales
-les services publics (eau, santé, transport, carburant, NTIC)
-l'aménagement du territoire et les infrastructures (la maitrise foncière)
-La culture (prise en compte de la langue, du patrimoine guadeloupéen, de la culture guadeloupéenne)
La Guadeloupe, seul département français à caractère archipèlagique, est déjà fragilisée par son fort taux de chômage,les mesures gouvernementales (copies-collées) sont mal adaptées à sa réalité et à sa spécificité : les discriminations au niveau de l'emploi y sont plus fortes qu'ailleurs, la méfiance des banques à l'égard des Guadeloupéens est flagrante. Avant la crise, l'économie du département était déjà mise à mal. Les îles du Sud (Marie-Galante, les Saintes, la Désirade) souffrent encore davantage de la double insularité et revendiquent la continuité territoriale pour le transport des passagers et des marchandises.
Comme partout en France, nous manifesterons aujourd'hui. Tous les maires se sont donnés rendez-vous devant l'Hôtel de ville de Pointe-à-Pitre. Et, malgré la consigne ,je ne porterai pas mon écharpe, pour marquer mon mécontentement face au silence et à l'indifference du gouvernement.
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